C’est l’histoire d’une bande de jeunes partis pour faire une connerie banale, dans le genre rater le braquage d’une bijouterie. C’est l’histoire de flics plutôt abîmés qui croisent ce casse du siècle. Et puis c’est surtout une vengeance qui apparaît subrepticement, lentement, pour devenir un long cauchemar dans lequel tout se met en place progressivement, de façon fluide et irrémédiablement brutale…

Je ne veux pas en raconter trop, parce que le suspense est parfaitement addictif : en 800 pages, on passe d’un roman banal avec quelques gosses et deux flics, à un combat à mort entre une jeune femme et un très méchant personnage. Après quelques scènes très, très hard, à l’exemple de celle citée plus haut…

Ce qui est étonnant, c’est que l’ensemble est narré dans un style très calme, posé, propre et rédigé : c’est bien l’histoire qui monte toute seule dans les tours, sans avoir besoin d’adrénaline stylistique.

Je ne parlerai pas du personnage du méchant pour ne pas spoiler l’oeuvre. Par contre, le personnage du flic est bien travaillé, façon vieux loup solitaire et vieux flic qui emmerde sa hiérarchie…

L’auteur n’est pas un inconnu (prix Masterton, prix Polar du festival de Cognac), même s’il semble qu’il ait changé de nom de plume avec cet ouvrage (Wikipedia : jusqu’en 2018 il utilisait le nom de plume « Sire Cédric »).

Hautement recommandé !