L’auteur indique en préface qu’il s’agit de son premier roman. Autant dire qu’il avait déjà bien affûté son style jubilatoire, son humour noir et son cynisme pinçant.

Le regard en coin que nous lance le dalmatien sur la photo de couverture tient lieu d’avertissement : on va assister à une série de scènes un peu surréalistes, à des échanges chargés d’incompréhension, à des descriptions frappantes.

Il y a un nombre incroyable de personnages, ça ressemble parfois à un jeu des 7 familles que je jouerais contre ma mémoire : Constance, on l’a déjà croisée ? Pioche ! Mais tous ont en commun Mathilde, soixante-trois ans, petite, large et lourde. Ou Vassiliev, qui « s’appelle René parce que Maman a voulu rendre hommage à son père à elle, tant et si bien que l’inspecteur porte le nom et le prénom de deux hommes qu’il n’a jamais connus. » Vous imaginez la suite du CV…

L’histoire quant à elle est amusante tant elle est « perchée », mais malheureusement se finit sans charme, comme si l’auteur avait été appelé par autre chose avant d’être allé au bout. Ce qui tombe plutôt bien, parce qu’après 300 pages de grand n’importe quoi on aspire quand même à remettre un peu les pieds sur terre…