Y a-t-il encore des gens qui savent ce qu’est une tête de Delco ? Il faut être né bien profond dans le siècle dernier pour en avoir rencontré, me semble-t-il 🙂

Mis à part ce passage qui m’a amusé (pour avoir vécu les défaillances d’une tête d’allumeur auto), j’adore cet auteur pour ses observation froidement réalistes. Si vous avez bien connu une tête de Delco, cette phrase s’applique probablement à vous…

« L’âge était un sujet auquel il préférait ne pas penser, mais il fallait bien reconnaître que ses visites chez le médecin étaient de plus en plus fréquentes. Sa mécanique tombait en rade une pièce après l’autre et cela commençait à s’accumuler. »

Vous l’aurez compris, j’aime beaucoup le style de cet auteur. Mais pas seulement : il est aussi capable de camper un nombre limité de personnages disparates, aisément reconnaissables, qui animeront l’histoire de l’intérieur.

Du coup, les raisons pour lesquelles un type pourrait avoir envie de buter des flics, des imams ou autres gentils personnels deviennent secondaires : ce n’est pas le scénario qui fait la qualité du bouquin mais comment on se prend à réfléchir dans la tête d’un type qui est à moitié reconstruit en inox et qui aimerait passer Noël avec ses cinq enfants adoptés…

J’espère vous avoir fait sentir le côté décalé que j’ai beaucoup apprécié…

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Mathilde Helleu