Je rejoins ce commentaire de la quatrième de couverture sur tous les points. D’un bout à l’autre, ce bouquin aura été étonnant. Trouvé durant le confinement dans une station de livres voyageurs éphémère au pied de mon immeuble, j’ai durant un long moment eu peur d’entamer un bouquin d’un auteur anglais datant d’une vingtaine d’années portant sur un thème du siècle passé. Ma pile s’amenuisant, j’ai fini par l’ouvrir pour de vrai… pour ne le refermer qu’une fois fini.

Le style, d’abord. Eminemment intéressant : jamais un mot plus haut que l’autre, on meurt de froid comme on baise ou on pilote des avions, imperturbablement, un mot après l’autre. C’est au point que je n’ai pas réellement trouvé de citation à relever, si ce n’est parfois des traits d’esprit fugitifs comme dans « il pouvait avoir entre quarante et un million d’années ». Et pourtant, éminemment accrocheur, phrase après phrase, chapitre après chapitre, le style est particulièrement efficace.

L’histoire, ensuite. Une guerre froide sans aucun rapport avec celle que nous avons réellement connue, très lourdement appuyée sur la religion et son rapport au politique. Une vision sensiblement partiale, mais qui permet de changer de point de vue

Les personnages sont bien campés, parfois un peu surréalistes mais, un mot après l’autre, on s’attache à leurs sorts et à leurs quêtes.

En voilà un que je suis content d’avoir lu.

Traduit de l’anglais par Bernard Ferry