Voilà un roman où j’ai compris tous les personnages : il y a Dany, que la quatrième de couverture le décrit comme un policier raté, un faible, indigne du souvenir qu’a laissé son père. Il y a des flics autour de Dany, un capitaine au-dessus de Dany, il y a la mère de Dany, et on a à peu près fait le tour des vivants.

Alors peut-on faire naître de l’émotion dans un terreau aussi ingrat ? En tout cas, l’auteure nous fait bien entrer dans la tête du looser. Et, oui, elle parvient à lui faire redresser la tête, à lui faire pousser des cojones, à l’emmener au-delà de ses faiblesses.

Et alors le petit gars, il fait quoi avec ses couilles toutes neuves ? Il va nous déterrer le bon gros secret du patelin et ne plus le lâcher jusqu’à…

… jusqu’à un retournement final qui referme parfaitement une boucle parfaitement logique, tellement évidente et même annoncée. Une histoire dans l’histoire qui se révèle dans les dernières pages et qui apporte toute la saveur de ce livre.