« Caryl Férey signe ici un roman jouissif. » Le Monde
Je signe, c'est un roman jouissif. Le meilleur, c'est le style : l'auteur s'amuse élégamment avec la langue française. De temps en temps, des mots inattendus s'associent de façon inattendue, amenant le sourire et forçant le respect...
Derrière ce style, les personnages ne peuvent laisser indifférent. Qu'on aime ou non, dès les premières pages ils créent une ambiance pleine d'émotion.
Le scénario va nous emmener de Brest à la Grèce (je ne dévoile rien, c'est un extrait du 4 couv). La Bretagne est décrite avec une émotion discrète qui ne peut qu'être propre à un breton : cette importance apportée aux averses et aux éclaircies, par exemple, n'existe que là... Vérifications faites, l'auteur est Rennais. N'empêche qu'il fait une belle description du pays.
Derrière tout ça, il y a l'intrigue qui sera le maillon faible. Oui, l'histoire est crédible, et encore. Mais surtout, elle est desservie par le fait que la Bretagne est suggérée avec tellement de détails que l'épisode grec, par comparaison, paraît sec et aride, hors sol. Dommage, puisque c'est là que se déroule le cœur de l'action...
Cerise sur le gâteau, les scènes de cul sans être fréquentes sont hautement suggestives, voire hautement crues. Au point que je m'abstiens de citer mon extrait préféré. Il n'y en a pas assez pour que ça justifie l'achat du bouquin, mais en cerise sur le gâteau, hein...
Une merveille donc. Qui n'atteint pas mes coups de cœur à cause de l'action un peu faiblarde, peu engageante.