Ce qu’il y a de bien avec le lauréat du Prix du Quai des Orfèvres, c’est qu’on sait qu’on va avant tout prendre un cours de police. Je soupçonne le jury de retenir en premier lieu l’aspect didactique de l’œuvre concernant la structure et le travail de la police, prioritairement à l’aspect littéraire.

Ce livre n’échappe pas à la règle, et a le mérite de sortir du traditionnel 36 quai des orfèvres, pour une intrigue basée à Nantes et dans laquelle apparaissent quelques institutions moins connues comme l’ANSSI, la DGSI, la DIPJ, … Ce qui amène à vite perdre pied entre les différents services, mais heureusement ça ne retire rien à l’histoire.

Histoire qui est résumée en quelques mots au dos du livre : « Des cyberattaques paralysent la PJ de Nantes, infiltrent l’intimité des policiers et cernent une ville où le moindre objet connecté peut devenir une arme mortelle. » Dans une note en fin d’ouvrage, l’auteur précise que « […] toutes les technologies décrites dans ce roman sont réelles. Elles ne sont que le reflet de la révolution numérique qu’incarnent l’internet à haut débit, les objets connectés ou les réseaux sociaux. » Et puisqu’on tape là dans mon cœur de compétences, je confirme que l’ensemble est assez crédible, plutôt bien vulgarisé même si quelques aspects relèvent encore du roman plus que de la réalité de 2018. Il est juste regrettable que la mention des trois lois de la robotique soit associée à une erreur dans le nom de leur auteur, Isaac Asimov.

On tient donc un polar qui est assez cohérent mais qui sera peut-être un peu compliqué à appréhender sans connaissances préalables dans les « nouvelles technologies ». Sinon, le style m’a paru assez banal et n’épice guère l’intrigue.