Il est encore temps de le juger. De le condamner, même. Mais il est bien trop tard pour le haïr.

De Giebel, ce livre a le style efficace, ces affres personnelles qui signent ses personnages, ces questions fondamentales comme mourir ou continuer, haïr ou aimer. Et même si celui-ci ne m’a pas secoué autant que d’autres de ses œuvres, c’est jusqu’à la dernière page que l’auteure nous fait naviguer entre espoir et abandon. Si le scénario est centré sur ses deux personnages, sans aucun respect pour la réalité (mais que font les flics, par exemple ?), il s’appuie sur une trame de trafic de déchets toxiques, sans pour autant en faire un combat ou un réquisitoire.

Bien fichu, bien ficelé, bien écrit.