Traduit du danois par Caroline Berg (notez qu’elle traduit aussi le suédois, Cf. « Le sang versé » – Åsa Larsson>)

Rien dans le résumé de ce livre ne semble particulièrement ressortir. Et pourtant, je me suis envoyé ses 570 pages en retrouvant avec plaisir, à chaque fois que je le rouvrais, une collection de personnages particuliers : pour l’essentiel un département de police qui passe de deux à trois personnes et des gosses de riches aux loisirs particuliers.

Ce n’est pas que l’enquête soit particulièrement exaltante en elle-même. Mais elle est racontée dans un style très plaisant, sobre et, surtout, centré sur l’histoire. Pas de digressions, de paysages ni de météo : de l’efficace. Le scénario est assez classique et bien servi par le personnage de Kimmie, qui en est le cœur mais qui vit sa propre histoire en marge de l’histoire. Le prologue est lui aussi particulièrement efficace, car il laisse la porte ouverte sur de nombreuses hypothèses avec lesquelles l’auteur va jouer tout au long du livre…

Même sans thème bien défini -si ce n’est, comme le commente Julie Malaure du Point, « un portrait à l’acide des richards », je referme un polar agréable et bien ficelé.