J’ai refermé un livre qui me laisse dans un certain désarroi. Dois-je le recommander, ou au contraire dire tout ce que je n’ai pas aimé ?

Un livre difficile à commenter, parce qu’il respecte très peu les règles scénaristiques que je connais, celles sur lesquelles j’appuie mes jugements. Il en respecte certainement d’autres, mais elles me paraissent… étranges : tout se tient, tout est cohérent, mais c’est long à venir, à monter, au point que je l’ai qualifié de pensum récemment.

Balayons rapidement la question du style : il est juste irréprochable.

C’est vraiment le contenu, le thème ou plutôt l’explosion des thèmes, l’apparente légèreté avec laquelle sont traités des sujets énormes, qui sont perturbants.

C’est un « huis-clos mental » qui s’étend de la France à l’URSS. Qui couvre moultes émotions parmi lesquelles la haine, la peur, l’amour. Moult comportements qui seront jugés dignes ou indignes selon les propres valeurs du lecteur.

Un livre qui s’achève, dans ses dernières phrases, en une juxtaposition d’espoir et de désespoir.

Un livre, de plus, extrêmement « culturel », « cultivé », grâce auquel il y a moyen de re-situer quelques références artistiques -que l’on parle de peinture ou d’écriture, notamment.

Voilà, il ne finira pas au Panthéon de ma bibliothèque, mais je rejoins la dernière phrase de la 4° de couv :

Nicolas d’Estienne d’Orves […] nous donne ici un roman ambitieux où réalité et illusion apparaissent comme les deux figures d’une même monnaie.