Au début, je me suis dit que l’auteur allait surfer sur la vague des HP (hôpitaux psychiatriques) dans laquelle s’inscrivent pas mal d’histoires écrites ces temps-ci.

Mais non, il s’en démarque en sortant de l’HP norvégien et en créant une équipe improbable sur le territoire français. Genre la flique taciturne (judicieusement franco-norvégienne) et le journaliste d’investigation. Une longue enquête les emmène dans une série d’aventures à l’autre bout du monde où, assez rapidement, on perd le fil du réalisme. On plonge alors dans un univers de bagarres, de cadenas forcés comme qui rigole, de murs démontés à coups de chaise de bureau (ou équivalent, j’ai oublié de noter). Des machines d’il y a 60 ans qui fonctionnent encore quand on y branche des morts, des tueurs expérimentés même pas capables de se défendre, … Vous l’aurez compris, on plonge dans du lourd.

Outre ce côté totalement déconnatoire, j’ai cru avoir une difficulté avec la traduction qui, sous prétexte de rendre les phrases plus vivantes, oublie les négations. Fort heureusement, ce n’est que de temps en temps. Et surtout, ce n’est pas la traduction puisque l’auteur est français…

Je vais résumer en formulant exactement le même commentaire que la personne qui me l’a prêté : « Mouais. »