« L’un dans l’autre, une journée de merde meilleure que la plupart, songeait Carl en rentrant chez lui. »

(Une bonne journée, donc ?)

L’introduction de l’histoire de fond est assez longue et ne prend que lentement consistance. En fait, l’énoncé initial des faits est même plutôt inintéressant. Du moins jusqu’à ce qu’arrive enfin l’inspecteur Carl Mørck, le chef du Département V.

« Enfin », parce qu’il est accompagné de son équipe –à laquelle vient s’adjoindre un échalas mal dégrossi. À partir de là, le bouquin devient jubilatoire. C’est discret, c’est mesuré et c’est tout du long. Les saillies étranges d’Assad, les intuitions de Rose –et les conneries de Gordon– accompagnent une enquête relativement banale dans sa forme.

C’est finalement Marco –le gamin d’une quinzaine d’années qui déclenche l’effet papillon– qui vit les vraies aventures d’un enfant de la balle seul contre tous au cœur d’une ville hostile. C’est assez dynamique, on ne peut que se prendre d’affection pour lui, et il met au jour sans le savoir une énorme affaire de détournement de fonds que le lecteur connaît depuis les premiers chapitres.

Une fois encore, bien que ne proposant pas de thématique particulière (hormis peut-être le lointain sujet des roms), ce roman de Adler-Olsen est agréable et se consomme à grande vitesse.

Je commence à craindre de trouver toutefois une structure identique dans tous ses bouquins. À suivre…

Traduit du danois par Caroline Berg

Crédit-photo https://laliseuseetlatheiere.wordpress.com/2017/04/12/leffet-papillon-jussi-adler-olsen/ avec mes remerciements