Alors que j’avais commencé ce bouquin depuis quelques semaines sans parvenir à rentrer dedans faute de conditions de lecture appropriées, j’ai rencontré une personne qui en est venue à me parler de ses mésaventures de santé. À un moment, je lui ai demandé sur le ton de la demi-plaisanterie : « Et tu as vu la lumière blanche ? ». Il m’a répondu sobrement : « Oui ».

Du coup, j’ai repris ce livre du début avec un regard nouveau. Disons-le tout de suite, en dehors de ce « oui » je suis incapable de juger de la crédibilité médicale de ce roman. Le thème de la vie après la mort ou, plus exactement, de l’interface vie-mort n’est pas traité en tant que tel, mais comme support à un thriller plutôt bien construit et bien amené.

Dès les premiers chapitres, qui racontent deux histoires distinctes, on comprend où et comment l’auteur va nous amener à la dernière page. Sur ce point, la structure du scénario est sans surprise. On retrouve tous les ingrédients nécessaires à traiter de la mort, de l’ésotérisme aux pompes funèbres en passant bien sûr par l’hôpital.

Sans surprise, et pourtant bien construit autour des recherches d’une jeune journaliste qui cherche son scoop entre deux chats écrasés. D’un côté, l’ensemble est aussi simple et naïf qu’elle, et pourtant tous les éléments constitutifs d’un bon scénario se déroulent, dans un flegme « so british », autour de cette morte prétendument enterrée vivante annoncée en quatrième de couverture.

Le style est à l’avenant, sans amplitude particulière mais, je tiens à le souligner, avec une traduction en français d’une grande qualité et donc très agréable à lire.

Ce livre ne sera pas un souvenir impérissable de ma vie de lecteur, mais il m’aura néanmoins tenu en haleine pendant quelques heures.

Traduit de l’anglais (Grand-Bretagne) par Isabelle Saint-Martin