« Il y avait la Suède de Mankell, l’Islande d’Indridason, l’Écosse de Rankin, il y a désormais la Mongolie de Manook ! »

La préface met les choses au clair : « […] je vais écrire et publier deux livres par an, à chaque fois dans un genre différent, et chacun sous un pseudo nouveau. » Contrairement aux apparences, ce bouquin ne serait donc pas le premier de cet auteur… Ian Manook est en fait l’acronyme de Patrick Manoukian !

Vous l’aurez compris, c’est un polar. Plutôt bien ficelé, avec plusieurs affaires qui s’entrecroisent, des personnages bien marqués et des intrigues qui tiennent la route –la piste, plutôt. Le style est direct, concis, efficace et, surtout en début de roman, laisse filtrer un humour fin.

C’est à mesure que l’histoire avance qu’on s’aperçoit que cet humour est en fait un mode de pensée qui est plus spécifique de Yeruldegger Khaltar Gujichyguinnkhen, le flic, que caractéristique de la Mongolie.

À mesure que j’ai progressé dans la lecture sont apparus des traits répétitifs. Découvrir le côté traditionnel Mongol, c’est sympa. Mais servi à chaque chapitre, il finit par ne plus rien apporter à l’histoire. Dans la même idée, Yeruldegger finit par ressembler à un surhomme. Tout juste s’il ne projette pas ses ennemis au loin de son regard noir…

Malgré ces défauts légers, impossible de le lâcher : c’est un signe. Par contre, il y a un truc qui m’a véritablement exaspéré : chaque chapitre commence par une citation de sa dernière phrase. C’est un dévoilement inélégant, inutile, au point que je mettais mon pouce sur le titre au moment de tourner la page pour ne pas le lire même par inadvertance…