Traduit de l’anglais par Jean-René Dastugue

À mesure que j’avançais dans ce livre, je me demandais comment j’allais le commenter.

C’est, certes, un policier. Mais honnêtement, personne n’en a rien à foutre de la mort d’Ange McRitchie.

Par contre, c’est une bonne opportunité pour le flic McLeod de venir se replonger dans un passé qu’il avait abandonné.Un passé niché au cœur de l’île la plus septentrionale de l’archipel des Hébrides (c’est où, ça, déjà ? ça ressemble à quoi, le gaélique ?), où la vie n’a pas l’air beaucoup plus rigolote que le climat. Un passé dont le cœur lui-même se joue sur une autre île, encore plus au nord dans l’Atlantique, où les chasseurs vont chaque année chasser les gugas.

Un passé bien rempli d’amour, de rage, de douleur, d’oublis et, bien sûr, de générations de villageois dévôts.

Quel rapport avec la mort d’Ange ? Si peu, le pauvre type semble n’être mort que comme prétexte à l’autre histoire. Un peu comme une histoire de famille, en quelque sorte. Mais une histoire de famille pas simple, alors !

Au final, s’il n’a pas réussi à m’attendrir ce bouquin m’aura au moins ouvert sur le rythme de vie dans l’île de Lewis. Pris non pas comme un policier mais comme un joli documentaire accompagné d’une historiette qui se tient, on a là un roman à la structure originale et agréable à lire.