Traduit du suédois par Caroline Berg

Mes annotations en cours de lecture étaient : « compliqué et intéressant dans sa structure compliquée ; sensible ». En effet, l’ensemble du livre, son style, sa structure sont extrêmement féminins et subtils. Le personnage principal, Rebecka, est bien amochée dans sa tête et on la voit reprendre goût à la vie au cours de l’enquête.

Mais il est infernal à lire. La phrase-clé, implicite, semble être « Il/Elle se rappelait ». Ce ne sont pas des flashbacks, non. C’est juste que la totalité de l’histoire est écrite à tous les temps. Il y a d’ailleurs quelques paragraphes qui mêlent hardiment les verbes au présent et au passé, et il faut beaucoup de lâcher prise pour se laisser transporter par les mots sans plus tenter de comprendre quand c’était…

Ajoutez à ça l’histoire parallèle de Gula Ben, une louve alpha qui n’a aucun rapport avec le reste… Il m’est difficile de dire sincèrement si j’ai aimé ou non ce livre. Peut-être devrais-je plagier la tante de l’auteure, citée dans les remerciements : « J’ai trouvé ton livre épouvantable, surtout à la troisième lecture. »