Traduit de l’américain par Hubert Tézenas

Elvis Cole est « super-détective ». Je veux dire qu’il se prétend bon, par exemple en toute fausse modestie : « J’aurais aimé être conforme au portrait que les journaux avaient fait de moi et me ruer à l’attaque pour nous sauver, mais les vrais crimes et les vrais flics ne volent jamais aussi haut. ». En tout cas, il semble beaucoup plus facile d’être détective privé que flic : pas besoin de mandats, de commissions rogatoires, on peut aller droit au but.

Alors, droit au but, j’ai bien aimé ce super-détective, parce qu’il ne semble pas trop puant, parce qu’il a l’air « normal » malgré ses faits d’arme. Et aussi, beaucoup, parce qu’il raconte à la première personne, ce qui donne vie à ses hypothèses et à ses conclusions. Surtout que, l’histoire le concernant au premier chef (il ne connaît pas son père), ses interrogations et ses doutes le rendent humain…

J’ai bien aimé aussi le scénar, bien ficelé, bien rythmé, avec ce qu’il faut de voltes-faces et de surprise pour maintenir éveillé jusqu’à des heures indûes…

En conclusion, mes avis sur Crais varient fortement d’un ouvrage à l’autre, mais celui-ci m’a emmené avec plaisir jusqu’au bout de la nuit.