Traduit de l’américain par Marieke Surtel

Calez-vous bien dans votre fauteuil, vous ne vous relèverez pas avant d’avoir tourné la dernière page de Cette nuit-là. (Michael Connelly)

Promesse tenue, et j’avoue être le premier supris d’avoir autant accroché à cette histoire qui, en terme d’intrigue, ne présente rien de révolutionnaire : la famille de Cynthia a disparu inexplicablement il y a 25 ans. De façon évidente, le roman va présenter les explications à cette disparition.

Non, ce n’est pas cette histoire en elle-même que j’ai appréciée, c’est en quelque sorte la « beauté canonique » de la façon dont elle est racontée.
Je commencerai par ma bête noire, les flashbacks : c’est très simple, il n’y a que ceux qui sont strictement utiles à la compréhension de l’événement passé. Sinon, on vit le bouquin au présent.
Dans le même esprit, les personnages sont en nombre juste nécessaire et suffisant, clairement repérés et respectent fidèlement le « code du scénario ». On a donc les amis, les faux-amis, les faux-ennemis, …
Le déroulement de l’histoire est non moins conventionnel, avec ses hauts, ses bas, ses dernières extrémités et ses volte-faces… et pourtant l’auteur parvient à ne pas sombrer dans les clichés qu’on retrouve trop souvent (temps de tempête au moment critique, paysages lyriques pour les scènes positives, …).

Le style est juste irréprochablement simple est clair, posé et dynamique.

Je viens donc de finir un bouquin simple, et il faut bien considérer cet adjectif comme un compliment : simple à lire, simple à comprendre, et qui laisse toute la place à l’histoire elle-même sans la perturber par la moindre considération de culture, de thématique ou d’effets particuliers.