Savoureux.

Ce seul mot est suffisant pour qualifier ce bouquin. Bon, d’accord, j’en dis un peu plus. Si vous aimez la langue française, et que vous goûtez la philosophie à 3 balles, jetez-vous dessus.

Allez, je vous cite une seule phrase.

Oui, c’est agréable car nous jouissons d’une double offrande, celle de voir consacrée par cette rupture dans l’ordre des choses l’immuabilité d’un rituel que nous avons façonné ensemble pour que, d’après-midi en après-midi, il s’enkyste dans la réalité au point de lui donner sens et consistance et qui, d’être ce matin transgressé, prend soudain toute sa force -mais nous goûtons aussi comme nous l’eussions fait d’un nectar précieux le don merveilleux de cette matinée incongrue où les gestes machinaux prennent un nouvel essor, où humer, boire, reposer, servir encore, siroter revient à vivre une nouvelle naissance.

(C’est la plus longue du bouquin, je vous rassure)