« Thilliez signe ici l’un de ses meilleurs polars. » Alexis Broca, Le Figaro magazine

Bienvenue dans le petit catalogue de la folie, effectivement. Documenté comme Thilliez sait le faire, bien sûr, mais avec quelques caractéristiques qui différencient cette histoire de ses autres livres.

En premier lieu, il n’y a pas de flics. Pas d’enquête à proprement parler, plutôt une convergence de quêtes et d’interrogations différentes, aux motivations diverses, par des personnages qui apparaissent progressivement, par petites touches, dont on sent que chacun a un rôle précis dans l’histoire. Il sont plusieurs, ces personnages, mais l’auteur pousse la courtoisie jusqu’à tracer le schéma qui les relie…

En second lieu, on hésite sur le personnage principal. Plusieurs personnalités jouent un rôle majeur dans le scénario, qui tournoie autour d’Alice bien malgré elle, sans vraiment la concerner et dont elle n’est que le révélateur.

En troisième lieu, l’intrigue : on ne peut pas dire que le lecteur est chahuté de haut en bas. Non. On serait plutôt propulsé en droite ligne au cœur de folies multiples, de la première ligne à la dernière, sans un instant pour décrocher et respirer. On n’atteint pas la compacité et l’intensité de « Meurtres pour rédemption » – Karine Giébel mais on se fait aspirer de la même façon dans un univers parallèle.

Le tout servi, enfin, par le style toujours froid, efficace de l’auteur. Cette objectivité clinique, sans un mot superflu, sans une image parasite, lui permet de décrire des scènes et des comportements, comment dire, particulièrement irrationnels comme s’il vous racontait son petit déjeuner…

Bienvenue dans un petit monde intérieur aux relents de folies en liberté…