Traduit de l’anglais (Nouvelle-Zélande) par Benjamin Legrand.

Je commencerai par les éloges des autres. Le « conseiller de vente » qui me l’a suggéré m’a dit :

Si vous aimez les styles qui piquent un peu, un peu décalés, vous allez adorer : on rigole à chaque phrase, et deux phrases plus tard on comprend ce qu’on vient de lire et ce n’était pas vraiment rigolo…

Commentaire de Brigitte Hernandez, Le Point en 4ème de couv :

Paul Cleave ne se prive de rien et dès le début la barre est placée si haut qu’on se demande comment le romancier va tenir sur toute la longueur. Une sacrée réussite !

Effectivement une sacrée réussite. Pour résumer l’intrigue (présentée en 4°), le Boucher de Christchurch cherche à démasquer un plagiaire. Et, pourquoi pas, lui faire endosser la responsabilité de ses propres meurtres. Le tout en étant, à chaque instant, dans sa tête !

Je regarde encore une fois alentour. Quand j’ai claqué le coffre sur Candy un peu plus tôt, elle était en vie. Je le claque une nouvelle fois sur elle, mais, cette fois, elle est morte.
Je ne l’ai pas tuée.

Comme j’espère vous avoir déjà fait comprendre que le style est tout à fait exceptionnel, au sens de « exception », reste l’intrigue. Et là, honnêtement, le lecteur entre dans un shaker dès le premier chapitre. Tous les rebondissements sont tellement osés, ou inattendus, ou savamment délirants qu’on finit par se dire qu’il est finalement normal de violer et de tuer des gens, tant que c’est calmement raisonné et calculé. Non ? Pas vous ? Bin lisez-le…

Ce bouquin pourra ne pas plaire à tout le monde, mais je le range dans la catégorie « exception ». Et il paraît que, si celui-ci plaît, les deux suivants de l’auteur sont à la hauteur. Je vais attendre un peu pour ne pas faire une overdose, et me rabattre sur un (peut-être) plus conventionnel histoire de reprendre mon souffle…