« Grand Prix des lectrices de Elle 2010 ». Quand j’ai fait remarquer que, dans Elle, il n’y avait que des pubs à lire, alors un grand prix des lectrices, hein, heu… Il m’a été renvoyé qu’une femme qui regarde les pubs de Mauboussin ou Louboutin a peut-être le QI nécessaire pour lire un bouquin, non ? Dont acte, je ne plaisanterai plus sur les lectrices de Elle 🙂

Bon, plus sérieusement, nous avons là, pour résumer la 4ème de couv’, un « thriller » qui mixe la plus grand oeuvre d’art jamais créée, un galeriste new yorkais, un flic à la retraite, des enfants victimes de meurtres irrésolus : quelques ingrédients sympa…

Malheureusement, je le dis tout net, la forme du scénario est telle qu’il n’y a aucun suspense, on ne vibre pas.
Dans l’histoire au coeur de laquelle se trouve le galeriste, on trouve vaguement un début d’enquête, des préoccupations de pognon, quelques femmes qui traversent sa vie, pas de quoi palpiter.
Dans l’autre histoire, présentée sous forme d’interludes mais qui à mon sens représente le vrai bouquin, il ne saurait y avoir le moindre suspense puisque c’est une narration linéaire de 1847 à nos jours.
Même si elles sont clairement en rapport tout du long, ce n’est que dans les dernières pages que les deux histoires se rejoignent explicitement. Et, franchement, la révélation ne méritait pas tout ça…

Sinon, le style est pas mal, la traduction de l’américain est très propre (trad. Julie Sibony). Le galeriste s’exprime à la première personne, et parle directement au lecteur, c’est assez amusant. Mais là encore, rien de saillant…